Progression de la grippe aviaire vers l'Union européenne
Cet été, une première alerte au Kazakhastan avait montré que la grippe aviaire semble se rapprocher de l’Union européenne.
Le 7/10/2005, les services de la Commission européenne ont été informés de la probabilité d’une contamination par la grippe aviaire de volailles en Roumanie et en Turquie. Le 10/10, La Commission européenne a décidé d’interdire l’importation de volailles vivantes et plumes d'oiseaux en provenance de Turquie, où la présence de la grippe aviaire a été confirmée par des analyses virologiques. Selon M.Markos Kyprianou, Commissaire chargé de la santé et la protection des consommateurs, bien qu’il ne soit pas à cette date, établi qu’il s’agit du même virus qui fait des ravages en Asie, le principe de précaution justifiait qu’une mesure d’interdiction soit immédiatement prise.
Le 13/10, M.Kyprianou a donné de nouvelles informations qui confirment que le virus constaté en Turquie est bien le virus le plus agressif, le H5N1. Quant à la Roumanie après que des résultats de tests négatifs aient été annoncés le 12, une seconde série de tests a au contraire permis de détecter un virus de grippe aviaire sans que la souche soit encore précisément identifiée . La Commission a donc proposé au Conseil d’interdire l’importation de oiseaux vivants, de la viande de volaille et des autres produits issus de la volaille venant de Roumanie. Les mesures d’interdiction durent six mois, reconductibles en fonction de la situation.
Le Commissaire européen a également annoncé la convocation en urgence du Comité scientifique de la chaîne alimentaire et l’évaluation avec des experts des risques présentés par les oiseaux migrateurs afin de déterminer les mesures à prendre (par exemple, enfermement des volailles d ‘élevage afin d’éviter les contacts avec les oiseaux sauvages migrateurs). Des experts doivent également être envoyés en Turquie et en Roumanie pour aider ces pays . Enfin, la Commission devrait diffuser des informations et des conseils à destination des personnes envisageant de se rendre dans les pays touchés par la grippe aviaire.
Enfin, M.Kyprianou a abordé les mesures de protection de la santé humaine qui devraient être détaillées la semaine prochaine lors de la présentation du plan de préparation à une possible pandémie de grippe . Au nombre ce celles-ci figure les stockage d’anti-viraux et la vaccination des populations à risques (travaillant au contact des volailles, médecins, personnes immuno- déprimées…). Le vaccin contre la grippe aviaire n’étant pas par définition disponible, il s’agirait d’une vaccination contre la grippe saisonnière afin qu’il n’y ait pas de contact entre la grippe humaine et la grippe aviaire, car c’est ainsi que le virus pourrait muter.
Site d’information de la Commission européenne sur la grippe aviaire