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débat

  • François Hollande au Parlement européen

     

    François Hollande fait un discours ce matin au Parlement européen. Ce discours sera suivi par un débat avec les députés et d'une conférence de presse. Pour suivre la séance en direct, c'est ici

  • L'avenir de l'Europe en débat au Parlement européen



    Alors que l'élection de François Hollande en France ravive les critiques sur les politiques d'austérité prônées en Europe et donne un nouvel espoir à ceux qui demandent une orientation autre  que l'on appellera politique de croissance en attendant de voir quels en sont les contours, le Parlement européen organise demain à l'occasion de la journée de l'Europe, un débat sur l'état de l'Union européenne. Après une déclaration du Président du Parlement européen, Martin Schulz, les chefs des groupes politiques prendront la parole.

    Selon le communiqué qui annonce le débat: "Les changements intervenus dans le paysage politique européen lors des dernières élections en France, en Grèce, en Allemagne et au Royaume-Uni renforcent encore la pression en vue d'obtenir au niveau de l'UE un ensemble de propositions destinées à stimuler la croissance économique et à créer des emplois. Ce débat montrera comment le Parlement voit l'avenir".

    Le débat sera diffusé en direct sur internet (à partir de 14h55) 

    Domaguil

  • Daniel Cohn-Bendit à l'assaut des "importants"

     

    Une intervention de Daniel Cohn-Bendit lors d’un débat au Parlement européen sur la crise dans la zone euro, le 16/11/2011, vaut son pesant d’euros.

    Cohn-Bendit dans ses œuvres, n’a pas la langue de bois et tape là où ça fait mal :

    Van Rompuy (l’effacé Président du Conseil européen) qualifié de « comptable » parce qu’il déclare avoir bien travaillé alors que « pendant ce temps le monde part dans tous les sens «  « mais vous le comptable », persifle Cohn-Bendit, « vous continuez à compter les jours que vous avez passés dans votre bureau ».

    La fausse solution intergouvernementale : face à la crise beaucoup ont cru que la fédéralisation de l’intergouvernemental (traduction la prise en charge de la conduite de l’attelage commun par quelques pays, et plus concrètement, par la France et l’Allemagne) était la solution, « mais cela ne fait pas une Europe unifiée » , remarque Cohn-Bendit (j’ajouterai pour ma part que cela ne donne pas de résultats, on le voit bien : Nicolas Sarkozy et Angela Merkel prennent des décisions à contre temps, disent une chose puis font son contraire, et ont bien du mal à s’accorder)

    La démission des politiques : ils comptent sur la Banque centrale pour sauver la situation, mais le problème démocratique fondamental est, rappelle Cohn-Bendit : qui contrôle la banque centrale ?

    La « grande Merkel »: la chancelière est sévèrement et justement critiquée : « si on se fie aux doutes de madame Merkel on va dans le mur ».

    La Commission européenne : représentante de l’intérêt communautaire elle est aux abonnés absents : qu’ elle prenne ses responsabilités et au lieu de se cantonner à la surveillance des budgets, fasse un audit sur l’investissement nécessaire en Europe pour relancer l’économie, propose Cohn-Bendit : qui appelle à « mettre Keynes à Bruxelles », car « les états nations ne peuvent investir, il ne peut y avoir qu’une initiative européenne »

    La convergence des économies : Cohn-Bendit montre la vanité du dogme de la vertu budgétaire érigé en alpha et oméga de la convergence « Est-il possible que le salaire minimum horaire en France soit de 9 euros qu’en Allemagne on parle d’introduire un salaire minimum de 5 ou 6 euros … Vous allez me dire que c’est ça la convergence économique  et qu'ainsi nous pourrons fonctionner en Europe. C'est de la folie!…Il faut dire à madame Merkel vous ne pouvez pas prendre cette mesure dans un pays riche qui a 20 millions de pauvres, c’est de la folie…Il faudrait que la Commission prenne ses responsabilités… et dire que la politique économique de l’Allemagne avec son surplus d’export c’est de la folie »

    Le changement des traités : pas de changement en catimini. Il faut que le Parlement européen et les parlements nationaux soient les instruments ce de changement et non le conseil.

    Rappelé au respect du temps de parole, Daniel Cohn-Bendit conclut son intervention en saluant messieurs "les importants", ces "importants" qu'il a renvoyé à leur impuissance, voulue ou involontaire, de manière magistrale.

    Moi je dis : bravo et merci, Daniel Cohn-Bendit.

    Pour ceux qui veulent en savoir plus : Le compte rendu du débat

    Une retransmission de l’intervention de Daniel Cohn Bendit peut être vue sur dailymotion

    Domaguil

  • Enervée!

     

    Il ne se passe pas de jours sans que je ne m’énerve devant l’imbécillité des propos tenus par les happy few qui s’expriment sur les ondes et se croient de ce fait autorisés à nous assener l’expression de la vacuité de leur cerveau. Selon les cas, j’essaie pourtant de la jouer lucide : « tu ne détiens pas la vérité, ma fille, écoute les arguments des autres », démocrate : « tout le monde a le droit de s’exprimer » ou zen : « il faut de tout pour faire un monde »…Mais ça ne marche pas toujours. Mon tempérament méditerranéen sans doute…

    A peine remise du débat d’hier soir sur France2 où les questions européennes sont passées au second plan pour faire place au concours de celui – ou celle - qui lancera la plus belle invective, je branche ma radio ce matin et après avoir navigué de station en station, arrive sur un débat sur les élections européennes. Chouette, me dis-je, pleine d’espoir…Hélas, le mot débat s’avère vite peu approprié, car il s’agit d’une sorte de pugilat verbal où rien ne va m’être épargné de tous les truismes et inepties qui circulent sur les élections européennes. En l’occurrence, un quidam pourvu d’un bel organe (je parle de ses puissantes cordes vocales) clame qu’ "il n’aime pas qu’on le prenne pour un con" et que pour cette raison il n’ira pas voter le 7 juin car il a déjà dit non au traité constitutionnel en 2005 et que ce non a été bafoué (je m’exprime beaucoup plus correctement qu’il ne l’a fait, car ce monsieur semble confondre trivialité et force des propos).

     

    Dans un premier temps, je me prépare une camomille et prends la position du lotus, puis celles du chat, du crocodile, etc... La savane, la basse cour, le bayou et la serre ont beau y passer, rien n’y fait : ENERVEE je suis.

    Comme les récriminations du Phare de la Pensée sur le vote bafoué, sur le viol de la démocratie et d’Etienne Chouard corrélativement, ne me sont pas inconnues, je rappellerai pour la nième fois que le programme de Nicolas Sarkozy annonçait l’adoption d’un traité européen simplifié qui serait ratifié par voie parlementaire. Si on peut lui reprocher une chose c’est uniquement d’avoir qualifié ce traité de simplifié ! Si on n’en voulait pas il ne fallait pas voter pour lui. Avec 53% d’électeurs, parler de viol de la démocratie est tout simplement absurde. Et quant au fond, celui du contenu du traité, comme il ne s’agit pas d’un sosie du traité constitutionnel, mais d’un texte différent, je ne vois pas en quoi le vote de 2005 a été trahi. Donc, je demande le classement de la plainte pour viol d’Etienne Chouard, parce que tout de même la justice est assez encombrée comme cela.

    Qu’est ce qu’il dit encore, le Grand Imprécateur radiophonique ? Ah oui, tiens encore une idée originale : le taux d’abstention serait le révélateur de l’opposition à l’Europe. Donc, 60% d’abstention par exemple = 60% d’opposants à l’Europe. C’est simple comme la vie chez les bisounours. Ou comme un discours de souverainiste. Pour la subtilité, il faudra s’adresser ailleurs.

    Je reprends de la camomille et rappelle ce qu’a écrit opiumdupeuple dans un commentaire d’un billet précédent et que j’approuve : « Et tous ceux qui seront allés à la pêche ou partis en week-end, et les « feignasses » qui préfèrent buller, et ceux qui ont oublié de s’inscrire, et ceux qui s’en foutent tout simplement, ce sont des résistants aussi ? Avec ce genre de raisonnement la « gôche » europhobe et les souverainistes vont pouvoir crier victoire et oublier leurs pathétiques résultats (pour des gens qui nous annonçaient que tout aller changer après le 29 mai 2005). On se console comme on peut ».

    Comme le quidam continue son prêche, je tends l’oreille tout en me lançant un peu inconsidérément dans le geste de l’action inversée. Pendant que je vacille, j’entends qu’il n’est prêt d’abandonner son identité…Mais qu’est ce que c’est que cette paranoïa ? Il préfère être américain, ce monsieur ? Notre identité aujourd’hui c’est notre identité nationale, mais aussi européenne. Ca s’ajoute. Ca ne s’exclue pas. La France de grand papa de Gaulle, elle a plus de 50 ans. Le monde a beaucoup changé. Et c’est une chance immense de voir notre horizon s’élargir au dela des frontières nationales.

    Mais stop. C’est plus que je ne peux en endurer. Je m’écroule sur le tapis et rampe vers la radio pour éteindre. Je vais envoyer ma note de frais « camomille » à rmc. Car, j’avais oublié de vous le dire, l’émission que j’écoutais s’appelle les grandes gueules.

     

    Domaguil