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emploi

  • LEurope sociale au secours de salariés des industries françaises

    L’Europe sociale existe. En voici un exemple, parmi d’autres.

     

     

    Hier, 25/06, la Commission européenne a annoncé qu’elle proposait d’attribuer des financements communautaires à deux plans français de reconversion de travailleurs de l’industrie automobile.

     

     

    Les demandes d’aides ont été présentées par la France afin d’aider les salariés de sous-traitants de Peugeot Citroën et de Renault, licenciés à la suite de faillites de leurs entreprises, à retrouver un emploi . Les aides demandées et proposées s’élèvent à environ 2.558.250 euros (pour le dossier Peugeot-Citroën) et  1.258.030 euros (pour le dossier Renault).

     

     

    Le financement proposé par la Commission doit à présent être autorisé par l’autorité budgétaire, le Conseil et le Parlement européen ( ce qui devrait être fait dans les trois à ou quatre mois à venir). 

     

     

    Il s’agit des deux premières demandes d’intervention acceptées par la Commission au titre du nouveau Fonds d’Ajustement à la mondialisation (FEM) créé fin 2006 pour aider à compenser les effets négatifs de la mondialisation sur l’emploi.

     

     

    Pour plus d’information sur le FEM (commentaire et règlement), voir l’article sur le site eurogersinfo

     

    Domaguil

     

     
  • Mobilité professionnelle dans l’Union européenne : s’informer avant de s’expatrier

    2006 a été proclamée année européenne de la mobilité des travailleurs. Pour informer les citoyens européens des opportunités d’emploi dans l’Union européenne et des règles à connaître avant de s’expatrier, différentes initiatives ont été prises, comme, par exemple, la première bourse européenne de l’emploi .  

    Il s’agit de conférences, de forums, de salons organisés dans près de 300 villes, demain 29 septembre. Selon les villes, les programmes comprennent des rencontres avec des employeurs et des recruteurs, des ateliers sur le thème du départ à l'étranger, des stands d’information sur la mobilité, ainsi qu’un accès à EURES , le portail européen de l'emploi qui permet notamment de consulter des offres d'emploi dans toute l'Union.

     

     

    En France, la bourse de l’emploi se tiendra en particulier à Paris, Lille, Lyon, Marseille, Nancy, la Réunion, Strasbourg et Toulouse. A titre d’exemple, à Lille est organisée une matinée portes ouvertes,

    12 rue de Jemmapes de 9h30 à 12 heures, pour s’informer et débattre avec des spécialistes de la mobilité européenne. A Marseille, au Campus Saint Charles seront présents toute la journée des stands d’information de recruteurs, de conseillers EURES, de représentants du bureau local de la  Commission européennes. Différentes conférences traiteront des  programmes d’aide à la mobilité, des aspects juridiques et sociaux, du marché de l’emploi et des conditions de vie et de travail dans certains pays européens (Allemagne, Belgique, Espagne, Irlande, Italie, Royaume-Uni).

     

     

    Une liste plus complète des événements prévus en France est donnée sur le site de l’année européenne de la mobilité des travailleurs et le programme des villes les plus importantes est accessible sur l’espace emploi international de l’ANPE.  

         
  • Information sur l'Union européenne et les discriminations

    Hasard du calendrier... Au moment où certains medias voulaient nous faire croire que la discrimination à l’embauche à l’encontre de fumeurs serait légale dans l’Union européenne, la Commission européenne annonçait  une tournée européenne « pour favoriser la lutte contre les discriminations dans l'Union  ». Un camion est parti le 10 août afin de porter la « bonne parole » au cours d’un périple qui le conduira dans 22 villes de 13 pays membres. Le but est d’informer le public, et plus particulièrement les jeunes, sur les règles du droit communautaire permettant de  lutter contre les discriminations, notamment en matière d’accès à l’emploi et à la formation. En France, le camion  fera étape à Paris (le 4 novembre) et à Toulouse (le 9 novembre). Plus d’informations sur cette initiative sur le site de la Commission européenne consacré à la lutte contre les discriminations.

     

    Domaguil

  • Désinformation sur l’Europe : cas pratique !

    Grande émotion ce matin dans les émissions de rmcinfos : la Commission européenne a jugé, nous apprend-on, que le fait de refuser un emploi à un fumeur n’est pas une discrimination. Et de s’interroger gravement : un employeur pourra donc désormais refuser un emploi à quelqu’un uniquement parce qu’il fume ? Mais n’est-ce pas une atteinte insupportable à la liberté ? Et de quoi se mêle la Commission européenne? Etc, etc, etc…

     

     

    C’est un peu fatigant cette habitude des medias (ou de certains d’entre eux) de déformer les informations pour polémiquer sur ce qui n’a pas lieu d’être. Et ce n’est pas très conforme à ce que l’on attend du prétendu 4ème pouvoir dans une démocratie.

     

     

    Qu’en est-il exactement de cette supposée légalité d’une discrimination à l’embauche qui s’exercerait à l’encontre des fumeurs ?

     

     

    Le 18/05/2006, une question écrite est posée à la Commission européenne par une députée européenne britannique, Mme Catherine Stihler. Elle y demande si une annonce publiée récemment en Irlande (pays qui applique une interdiction de fumer sur le lieu de travail), portant les termes «Fumeurs s’abstenir», constitue une infraction à la législation européenne de lutte contre les discriminations.

     

     

    La réponse de la Commission (en anglais), le 18/7/2006, est qu’une entreprise peut effectivement refuser d’employer une personne parce qu’elle fume sans être coupable de discrimination au regard du droit communautaire.

     

     

    Selon elle, une offre d’emploi précisant que les candidatures de fumeurs sont refusées « ne paraît pas constituer l’un des cas de discrimination prohibés » par le droit communautaire : discrimination sur la base de la race ou de l’origine ethnique, handicap, âge, orientation sexuelle, religion et croyances (voir notamment la directive 2000/43

    et la directive 2000/78 ).

     

     

    Deux remarques peuvent être faites.

     

     

    La première est qu’il s’agit ici d’une prise de position de la Commission européenne qui n’engage qu’elle et qui ne crée pas de nouveaux droits ou obligations. Seule la Cour de justice des Communautés européennes a compétence pour « dire le droit », c’est-à-dire interpréter les textes communautaires et en l’occurrence juger des cas où il y a (ou non) discrimination violant le droit communautaire. Et la Cour de justice ne s’est pas prononcée sur le cas évoqué ni sur un cas similaire.

     

     

    La seconde est que la Commission européenne ne dit pas que le refus d’embaucher un fumeur n’est pas une discrimination. Elle dit que ce n’est pas contraire au principe de non discrimination tel qu’il est défini par les textes communautaires. C’est très différent. Car la législation d’un état peut très bien compléter le droit communautaire et aller au delà du socle réglementaire qu'il a posé. Rien n’empêche un pays de prévoir dans sa législation que le refus d’embauche d’un fumeur est interdit lorsqu’il est fondé sur le simple fait qu’il fume.

     

     

    Bref, fumeurs français, inutile de vous inquiéter (sauf si vous envoyez votre cv en Irlande !).

     

     

    A noter, pour compléter le thème, que l’égalité entre les hommes et les femmes est également un principe fondamental du droit communautaire, faisant l’objet de dispositions spécifiques, et qui exclue donc les discriminations fondées sur le sexe.

     

     

    Et en conclusion, il n’est pas étonnant que l’on ait un sentiment anti européen dans l’opinion quand on voit comment des medias présentent l’information.