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referendum

  • Le brexit (3): Perspectives

     

    La date du referendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne a été fixée au 23 juin 2016, ce qui donnait un peu plus de deux mois pour la campagne. La question posée est: « le Royaume-Uni devrait-il rester membre de l’Union européenne ou quitter l’Union européenne? » et les électeurs auront donc le choix entre deux bulletins de vote: « rester membre de l’Union européenne » ou « quitter l’Union européenne ».

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  • Le Brexit (1) : Le Royaume-Uni et l‘Union européenne : histoire d’une attraction répulsion en quelques étapes

    Pour le Royaume-Uni, la construction communautaire qui naît en 1957 avec la Communauté Economique Européenne (CEE) et la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA), et aboutit à l’Union européenne que nous connaissons aujourd’hui, doit incarner une Europe des projets et des résultats, certainement pas une Europe politique. Le débat sur l’avenir de l’Union européenne ne semble pas intéresser l’opinion britannique. En revanche, la question de l’appartenance à l’Union européenne est un serpent de mer qui vient de refaire surface par la grâce du Premier ministre David Cameron qui en décidant d’organiser prochainement un referendum sur ce thème a, semble-t-il, ouvert une boîte de Pandore. Car rien n’indique que le Brexit (terme composé des mots « Britain » - « Grande-Bretagne » - et « exit » - « sortie » - ) sera évité, et les conséquences qui en découleraient sont, pour le moment, difficilement mesurables avec certitude.

    Mais peut-être s’agira-t-il tout simplement d’un nouvel épisode des relations assez compliquées qu’entretiennent le Royaume-Uni et l’Union européenne et à l’instar d’un très grand dramaturge anglais, William Shakespeare, pourra-t-on dire au final : « beaucoup de bruit pour rien ».

     

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  • Moussaka démocratique

    La moussaka est un excellent plat grec (d'aucuns disent : turc) qui par une combinaison d'ingrédients et d'épices flatte nos papilles de gourmets. Mais il y en a qui détestent et le taxent de salmigondis indigeste.

    La décision de provoquer un referendum sur un plan de sauvetage de la zone euro prise par M.Papandréou est une pirouette qui par une combinaison de démagogie toujours payante (l'appel au peuple) et de tactique politicienne titille mes convictions démocratiques.

    Autant le dire, je ne me mêle pas aux bêlements moutonniers de ceux qui saluent comme une victoire de la démocratie le salmigondis concocté par le Premier Ministre grec, pas plus que je partage l'indignation de ceux qui s'offusquent que l'on puisse demander leur avis aux gens auxquels on intime de se serrer la ceinture en vertu de plans incompréhensibles pour le commun des mortels et sensés résoudre une situation dont ils se sentent largement irresponsables.

    Tout en trouvant inadmissible que l'on presse les citoyens de s'incliner devant le diktat d'obscurs marchés financiers en oubliant que derrière ces expressions vagues il y a des spéculateurs et des politiques ineptes et iniques, je n'ai pas envie pour autant de me faire empapaouter par M.Papandreou (je sais, c'est facile) et ses adulateurs du jour, altermondialistes et autres champions autoproclamés de la démocratie.

    C'est politiquement correct d'interroger le peuple. Et s'enthousiamer devant le courage de M.Papandreou est pour certains obligatoire. Mais si M.Papandreou a un tel souci de ce que pensent ses concitoyens de la purge qui leur est infligée que ne les a-t-il consultés avant? Oh, je sais on me dira qu'il n'a pas la tâche facile cet homme, qu'il a été traité avec suspicion et condescendance par ses "collègues" de l'Union européenne, que ceux-ci se sont montrés (notament les allemands) peu enclins à être solidaires (au mépris de la devise de l'Union: unie dans la diversité), que leur propension à trainer des pieds a contribué à aggraver la situation de la Grèce et qu'il se trouve au plan interne confronté à une opposition revancharde et à une contestation populaire qui s'est traduite par des grèves à répétition. Tout cela est vrai. Mais il est tout aussi vrai que M.Papandreou a choisi le pire moment pour exprimer ses scrupules démocratiques et que l'on peut comprendre facilement que ses partenaires soient ulcérés de cette volte face trois jours après qu'il ait approuvé le plan de sauvetage le 26/10 (il faut l'unanimité des états pour une telle décision ne l'oublions pas).

    En appeler au peuple à présent c'est un beau camouflet non pas seulement à Angela Merkel et Nicolas Sarkozy comme on peut le lire sous la plume de commentateurs pressés, mais à tous les autres états membres qui ont signé cet accord pour éponger une partie de la dette grecque et apporter de nouvelles garanties permettant au pays de ne pas faire défaut. Si M. Papandreou estimait nécessaire de se voir confirmer dans son mandat par son peuple avant de négocier ce plan, il lui fallait le faire avant. Comment ne pas voir dans ce coup de théatre une manoeuvre pour tenter de restaurer un pouvoir déliquescent: si le résultat au referendum est positif, M.Papandreou en sort renforcé. Du coup ce referendum prend des allures de plébiscite. Si le résultat du vote est négatif, le problème est transféré à l'opposition (la droite responsable on le rappelle du trucage des comptes publics). "Après moi le déluge", en quelque sorte. C'est peut-être malin (et encore, on peut douter), c''est peut-être sincère (qui sait), mais on peut comparer et pas à l'avantage de M.Papandreou, à mon avis, ce comportement à celui de M.Zapatero, en Espagne, qui, contesté lui aussi pour sa gestion de la crise et les mesures d'austérité prises, a eu assez de caractère et de sens de sa responsabilité pour en assumer les conséquences en convoquant des élections législatives anticipées, sans mettre en péril la cohésion nationale ni la cohésion européenne.

    Quant à la question qui sera posée aux grecs elle ne peut pas être: "voulez vous du plan de sauvetage?" mais bien "voulez vous rester dans l'euro?". Car la remise en cause de l' accord voté à l'unanimité par les pays membres de la zone euro ne peut que signifier la volonté de sortir de celle-ci, c'est ce que diront sans doute les partenaires de la Grèce au Premier ministre et ils n'auront pas tort. Les grecs auront alors la liberté de se saborder. Et ayant voulu éviter de voir leur souveraineté limitée par leurs alliés européens (qui ont tout de même le droit il me semble de jeter un oeil sur la façon dont les fonds qu'il prêtent sont dépensés) il seront alors à la merci - sans le bouclier que représente l'appartenance à la zone euro - des spéculateurs qui dépèceront leur pays. Tout cela parce qu'au lieu de se prendre à leurs politiciens démagogues, à l'incivisme qui fait de la fraude un sport national, à leurs armateurs et à leurs popes exemptés d'impots, il auront préféré s'en prendre à l'Union européenne, pourtant la moins coupable de tous car elle arrive en pompier pour tenter d'éteindre un incendie qui s'est déja largement et depuis longtemps propagé. Ce serait une nouvelle application du proverbe: "quand le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt".

    Mais le pire n'étant jamais sûr, il sortira peut-être quelque chose de bon de cette moussaka démocratique.

    A l'heure à laquelle j'écris M.Papandreou doit être ocupé à convaincre ses partenaires que sa décision est bonne. Dure tâche. Presqu'un travail d'Hercule en somme.

    Domaguil

  • Le plan de de sauvetage de la zone euro touché/coulé par M.Papandreou?

    Ses promoteurs espéraient que le plan de sauvetage péniblement adopté dans la nuit du 26 au 27 octobre 2011 allait tranquilliser les marchés financiers. Patatras! Comme une série télévisée, la crise de la dette souveraine connait des rebondissements incessants. Le dernier est le fait du Premier ministre grec qui vient d'annoncer  sa décision de soumettre a un referendum le plan de sauvetage, parce que l'opinion publique serait majoritairement opposée à ce plan selon les sondages, et sans doute aussi  parce que le gouvernement grec est réduit à une impuissance totale. Ce qui est contestable, c'est le moment où cette décision est prise. La consultation des grecs aurait du avoir lieu avant la négociation du plan de sauvetage. De même que la solidarité européenne aurait du s'exprimer de façon plus résolue dès le début des difficultés de la Grèce il y a deux ans. On a le sentiment d'être face à une série de décisions prises à contre temps.

    La décision de M.Papandreou est risquée, une sorte de coup de poker, ou de quitte ou double, et elle n'est guère appréciée par les partenaires de la Grèce car elle hypothèque le sort du plan de sauvetage et de façon plus générale, augmente l'incertitude sur l'avenir de la zone euro. Du coup, les bourses replongent et les plus pessimistes nous annoncent un remake de la crise des années trente. Ambiance...

    Domaguil