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  • Le CPE viole-il le droit communautaire?

    Le Contrat Première Embauche (CPE) adopté en France est-il contraire au droit de l’Union européenne ?

    En cas de réponse positive à cette question, toute personne intéressée (ou tout syndicat) pourrait contester le CPE devant un juge et faire échec à son application.

    Un tel recours pourrait s'appuyer sur les dispositions de la directive 2000/78 en faveur de l'égalité de traitement en matière d'emploi et de travail et l'interprétation qu'en a donné  la Cour de justice des Communautés européennes dans un arrêt de novembre 2005.

    Plus de détails dans l'article sur mon site.

  • L'énergie, talon d'Achille de l'Union européenne

    Présentant le nouveau livre vert de la Commission européenne sur la politique européenne de l’énergie, le 08/03/2006, le commissaire Andris Piebalgs  estimait que «l’achèvement du marché intérieur, la lutte contre les changements climatiques et la sécurité de l’approvisionnement sont des défis énergétiques communs qui appellent des solutions communes ». Avec pour objectif d’assurer aux citoyens et aux entreprises la sécurité d'approvisionnement, des prix bas et également de freiner le réchauffement climatique. Bien que cet objectif soit relativement consensuel, la tâche de la Commission n’est pas aisée car elle doit concilier intervention de l’Union européenne et respect des compétences nationales.

     

    La stratégie proposée par la Commission prend la forme de vingt propositions d’actions organisées en six priorités:

    • Réalisation des marchés intérieurs européens de l’électricité et du gaz. A un moment où l’actualité fait la part belle au « patriotisme économique », la Commission met en garde contre les tentations protectionnistes et préconise la poursuite et l’achèvement de l’ouverture à la concurrence de ces secteurs. Si la libéralisation des marchés est largement engagée par les directives européennes, de nouvelles mesures sont nécessaires, comme, par exemple, l’adoption d’un code de réseau européen afin d’harmoniser les conditions d’accès au réseau, la nomination d’une autorité de régulation européenne, pour examiner les questions transfrontières, la définition d’un  plan d’interconnexion prioritaire, ou encore l’aide aux investissements visant à remplacer  les capacités de production d’électricité vieillissantes.
    • Sécurité d’approvisionnement fondée sur la solidarité entre les états membres. Il est proposé la création d’un observatoire européen de l’approvisionnement énergétique chargé de surveiller le marché de l’énergie et de détecter rapidement les risques de pénurie, l'amélioration de la sécurité des réseaux grâce notamment à des normes européennes communes en matière de sécurité et de fiabilité, des normes de protection des infrastructures et mécanisme d’assistance en cas de dommages aux infrastructures essentielles dans un état , la publication plus régulière de l’état des stocks de pétrole de la Communauté , le réexamen des  directives actuelles concernant la sécurité de l’approvisionnement en gaz et en électricité en vue d’éventuelles ruptures d’approvisionnement (par exemple, la Commission proposerait un nouveau texte sur les stocks de gaz qui donnerait à l’Union européenne les moyens de réagir selon le principe de la solidarité entre les états en cas de situation d’urgence due à une rupture d’approvisionnement en gaz imminente).
    • Bouquet énergétique plus durable, efficace et diversifié. Si le choix de sources d’énergie relève des compétences de chaque état, il a des conséquences sur la sécurité énergétique de ses partenaires européens. La Commission propose qu’il y ait une analyse de la politique énergétique de l’Union et des avantages et inconvénients des différentes sources d’énergie pour éclairer ces choix nationaux : des objectifs communautaires seraient définis afin de garantir la sécurité de l'approvisionnement, tout en respectant le droit des états membres d’effectuer leurs propres choix en matière d’énergie, précise la Commission.
    • Approche intégrée pour lutter contre le changement climatique. Les mesures à mettre en œuvre seront définies dans le cadre du  plan d'action sur l'efficacité énergétique qui devrait être adopté  dans le courant de l’année. La stratégie prévoit aussi d'augmenter la part des énergies renouvelables de telle sorte que l’Union occupe le premier rang mondial dans ce secteur qui  représente déjà pour elle un chiffre d’affaires annuel de 15 milliards d’euros (la moitié du marché mondial), environ 300 000 emplois et constitue un important secteur d’exportation.
    • Innovation. Un plan européen pour les technologies énergétiques stratégiques doté de ressources « suffisantes » devrait être adopté pour accélérer le développement de technologies porteuses d’avenir dans le secteur de l'énergie, et contribuer à créer les conditions nécessaires pour lancer efficacement ces technologies sur le marché de l’Union européenne et sur le marché mondial.
    • Politique extérieure cohérente en matière d’énergie. L'Europe doit s’exprimer d’une seule voix sur la scène internationale pour pouvoir affronter les difficultés liées à la demande croissante, aux prix élevés et instables de l’énergie, à sa dépendance grandissante vis-à-vis des importations et aux changements climatiques. En particulier, l’Union européenne doit  renforcer son dialogue avec les grands producteurs/fournisseurs d’énergie et notamment avec la Russie, qui est son plus important fournisseur d’énergie. Une feuille de route doit être présentée afin de créer une Communauté paneuropéenne de l’énergie dotée d’un espace réglementaire commun qui rassemblerait les pays de l’Union et les pays voisins de celle-ci ( à l’instar de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier –CECA- qui marqua le début de la construction communautaire en 1951).

    Cet ensemble de propositions était attendu.


    L’énergie est en effet le talon d’Achille de ce mastodonte économique qu’est l’Union européenne. D’abord parce que cette dernière dépend des importations pour satisfaire ses besoins en la matière: 50% aujourd’hui, 70% dans 20 à 30 ans si  rien n’est fait pour améliorer ses capacités propres. Ensuite, parce que les réserves énergétiques sont très concentrées géographiquement : ainsi, la moitié environ du gaz consommé dans l'Union provient de trois pays seulement (Russie, Norvège et Algérie). Enfin, parce que la demande mondiale en énergie s’accroît : selon les estimations rapportées par la Commission, elle devrait  être en 2030, 60 % plus élevée qu'aujourd'hui, ce qui renchérira encore les prix du pétrole et du gaz (alors que ceux-ci ont déjà pratiquement doublé dans l'Union européenne au cours des deux dernières années).

     

    Mais l ‘énergie est aussi une cause de vulnérabilité sur le plan politique ainsi que l’illustrent les actuelles polémiques autour de la fusion Suez GDF et le débat sur le nationalisme économique. Et c’est pourquoi, dans un domaine où s’expriment des intérêts vitaux des états et à un moment où la tentation de repli national est grande, la mise en place d’une politique commune européenne, bien que nécessaire, est une gageure.

     

  • Droits fondamentaux et coopération policière

    En novembre 2004, le  Conseil européen a adopté le programme de La Haye dont l’objectif est de renforcer l’espace de  liberté, sécurité et  justice dans l'Union européenne (politique appelée  Justice et Affaires Intérieures). Au nombre des buts fixés figurait l’application du « principe de disponibilité » qui signifie que les autorités répressives nationales doivent coopérer en échangeant les informations dont elles disposent. Une proposition de décision cadre a été présentée le 04/10/2005 pour encadrer la protection des données à caractère personnel traitées dans le cadre de la coopération policière et judiciaire en matière pénale.

    C’est dans le cadre de l’examen de ce texte que le Contrôleur européen de la protection des données (le CEPD) a publié, le 01/03/2006, un avis dans lequel il insiste sur les questions soulevées par cette nouvelle législation : "Le principe de disponibilité peut être justifié; l'abolition des frontières intérieures appelle à l'échange d'information des services répressifs entre les Etats membres. Il faut cependant garder à l'esprit que ce réseau partagera des données sensibles, et que ces données sensibles nécessitent des garanties spécifiques. Il ne faut pas sous-estimer le risque d'utilisation abusive, il est donc préférable de l'introduire graduellement et prudemment. "

    C’est pourquoi, le Contrôleur demande  une introduction progressive, commençant par le partage d'un seul type de données (et non 6 comme le propose  la Commission), un accès indirect (aux données d'index d'informations qui ne sont pas disponibles en ligne) et l’adoption de règles de protection des données appropriées au domaine de la coopération policière et judiciaire.
  • Six priorités pour lutter contre l’inégalité entre homme et femmes

    Après un rapport récent constatant que les inégalités entre les sexes persistent sans diminution significative, la Commission européenne a publié le 03/03/2006 une " feuille de route pour l’égalité entre les femmes et les hommes 2006-2010” qui identifie 21 actions clés à mettre en œuvre afin d’atteindre six objectifs prioritaires :

    • une indépendance économique égale pour les femmes et les hommes;
    • la conciliation de la vie professionnelle, familiale et privée;
    • la représentation égale dans la prise de décision;
    • l’éradication de toute forme de violence et de traite d’êtres humains fondée sur le genre;
    • l’élimination des stéréotypes de genre dans la société;
    • la promotion de l’égalité entre les sexes à l’extérieur de l’Union européenne.

    Certaines des actions énumérée par la feuille de route seront financées par le  nouveau programme PROGRESS doté de 650 millions, ainsi que par les fonds structurels de l’Union européenne et les programmes financiers existants au titre d’autres politiques communes.

    Un réseau d’organismes nationaux s’occupant de questions d'égalité hommes-femmes sera créé conformément aux dispositions de la directive 2002/73 sur l’égalité des sexes dans l’Union. Il aura pour tâche d’encourager, d’analyser, de surveiller et de combattre toute forme de discrimination fondée sur le sexe dans les états membres, en apportant de l’aide aux victimes de discrimination et en les soutenant dans leur procédure de recours en justice.